Auckland

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dimanche 18 décembre 2016

Le fabuleux monde du travail

Ma situation de travailleuse précaire a été poussée à bout lorsque j'ai été mise au "chômage technique" (sans indemnité) deux semaines avant la date supposée. Après trois mois de bons et loyaux services, on m'a quand même dit clairement qu'on avait très envie de me revoir en Janvier et on m'a proposé un contrat avec un peu plus de garanties (un peu plus seulement, car je devais refaire une période d'essai, et donner mon accord à pas mal de conditions qui ne me paraissaient pas très avantageuses). 

Et le salaire, lui, ne changeait pas, il était même inférieur à ce qu'on gagnait actuellement, car cette fois-ci on côtisait pour nos congés payés.

Après quelques secondes de réflexion, j'ai dit merci mais non merci au salaire de $34 000 pour enseigner de 9h à 14h30 dans cet institut de langue anglaise.  Pour information, un professeur du secondaire gagne environ $60 000 (selon mes sources).

Et j'ai décidé de faire enfin (deux ans après notre arrivée en NZ!) reconnaître mes diplômes de professeur de secondaire. Il faut dire que le processus n'a rien de très attrayant. Dans l'ordre:

1. Regrouper tous mes diplômes, certificats, relevés de notes, et autres documents des 20 dernières années de ma vie.

2. En faire traduire certains (environ $50 par document) 

3. Les photocopier et les faire certifier conformes (gratuit, youpie!)

4. Effectuer une pré-inscription en ligne auprès du NZQA et payer la modique somme de $800 pour qu'ils me disent si oui ou non mes qualifications sont reconnues ici. S'ils disent non, cet argent est perdu.

5. Envoyer les documents originaux au NZQA

6. En parallèle,  faire un dossier auprès de l'organisme qui s'occupe de la certification des professeurs afin de faire valider mon dossier et obtenir le sésame: mon nom sur la liste des professeurs habilités à enseigner en Nouvelle Zélande (coût minimum: $200, mais pouvant atteindre plus de $4000 si je dois faire un stage de "mise à niveau"). Leur envoyer les copies des certificats et diplomes, la réponse positive du NZQA, ainsi qu'un extrait de casier judiciaire et une double preuve d'identité à faire établir auprès d'un directeur d'école ou de crèche (véridique!). 

J'aurais sans doute dû décortiquer l'étape 6 en sous-étapes....

Si tout se passe comme prévu, mon nom pourrait être sur cette liste dans environ deux mois. Je n'y crois pas beaucoup parce que d'une part je n'ai pas encore réussi à localiser tous mes diplômes, et d'autre part je pense qu'ils vont me demander de refaire un stage. Et là, le coût me fera réflechir encore un peu.

Il faut dire qu'avoir son nom sur la liste ne garantit pas un emploi. Il donne juste le droit de postuler auprès des écoles qui elles doivent impérativement employer un enseignant dont le nom figure sur la liste. Et des postes d'enseignante de français, il n'y en a pas des masses non plus ici. Les quelques-uns que j'ai vus étaient souvent des temps partiels en plus.

Enfin, les dés sont à moitiés jetés, j'ai payé et renvoyé une partie du dossier, il ne me reste plus qu'à continuer.

Update: Au moment où j'écrivais ceci mon ex-employeur m'a téléphoné pour me demander de faire un remplacement à plein-temps en Janvier. J'ai accepté, au moins comme ça, ça m'occupera pendant la longue attente.


jeudi 6 octobre 2016

Des nouvelles du front

Voilà un  mois que j'ai remis les pieds (ou un pied peut-être, vu que je suis à mi-temps) dans l'étrange monde du travail. 
La transition a été facile pour les filles, et j'ai la chance d'avoir de bons amis qui m'ont aidée en gardant l'ainée quelques jours pendant les vacances. Je rappelle que le kindergarden est certes gratuit, mais fermé pendant les vacances scolaires. 

Globalement, je suis contente de mon sort. Bien sûr, après quelques semaines de lune de miel, je découvre maintenant les tensions et les problèmes qui existent dans tous les lieux de travail du monde. Mais au moins notre structure est à taille humaine et les contacts humains sont faciles à établir. Et j'enseigne le théâtre en anglais à un groupe une fois par semaine, yes!

J'ai découvert que les autres enseignants ont le même statut précaire que moi, mais cela devrait changer dans les semaines à venir et nous devrions avoir des CDI. Le salaire cependant ne devrait pas évoluer beaucoup, malheureusement. 

J'ai réalisé que ce n'est pas parce que je vivais dans un pays anglophone que je pratiquais beaucoup mon anglais et faisais des progrès. Evidemment, après avoir vécu plus de dix ans en pays anglophones, mon niveau d'anglais a atteint un plateau et les progrès se font au compte-goutte. Mais il me reste encore des tas de choses à apprendre et surtout j'aimerais travailler mon accent afin de passer pour une anglophone. Je ne cherche pas à imiter l'accent kiwi car ce n'est pas mon préféré, mais britannique ça m'irait bien.  Petit challenge personnel qui me permettrait aussi d'être plus performante au travail.

A la maison nous parlons français, bien entendu, et jusqu'ici je donnais aussi des cours de français. Mes meilleurs amis n'ont pas spécialement l'anglais pour langue maternelle, à part un ou deux. Mes chances de progresser étaient donc jusqu'ici assez limitées. Mais à présent, je parle anglais avec mes collègues, et je dois  présenter un modèle linguistique authentique à mes étudiants, ce qui me pousse à faire des efforts. 



mercredi 7 septembre 2016

Retour dans le monde du travail 1

Et voilà, après quelques envois de CV à droite et à gauche, j'ai décroché un emploi! Youhou!

Inutile de s'affoler outre-mesure, il ne s'agit que d'un emploi d'enseignante à temps partiel de 15 heures par semaine. Je vais travailler tous les matins et avoir mes après-midis libres  avec mes enfants. 

Bon, ça demande un peu d'organisation évidemment. Une journée supplémentaire en crèche et extension des horaires pour la petite, une nounou à domicile deux matinées par semaine pour les deux, un arrangement avec une autre famille pour emmener l'ainée à la petite école française, une répartition optimale des tâches mâtinales (confection des boites déjeuner, préparation des sacs, habillage, transport des enfants), et l'achat d'un vélo-casque-lumières-veste jaune-antivol pour que je puisse aller au travail.

La question du salaire élucidée par mes soins après l'offre d'emploi, -une pudeur néo-zélandaise peut-être?-, je constate non sans peine que ce que je gagne couvrira à peine ce que je dépense en frais de garde. Et que si j'ai des horaires de professeure agrégée, le salaire lui est inférieur à un smic français...

Mais je DOIS travailler. Je le veux. Je n'en peux plus de rester à la maison.

Le jour de la signature du contrat arrive. Ma petite s'agite sur mes genoux dans le bureau du secrétariat et par-dessus sa tête je distingue les mots "Independent contractor", signifiant que je ne suis pas une employée de l'entreprise, mais une contractuelle. Je devrai déclarer mes impots moi même, et surtout je n'ai droit ni aux congés payés ni aux congés maladie.
De plus il s'agit d'un CDD qui peut prendre fin à tout moment si "le nombre d'étudiants inscrits baisse".

N'est-ce pas que ça donne envie, hein?  

Pourtant le travail a l'air intéressant, les élèves et les collègues sont agréables, et je vais enseigner l'anglais à des étrangers, ce qui est ce que je faisais en France. Il s'agit d'une petite structure où je vais aussi pouvoir faire un cours de théâtre. 

Bon, je me donne quelques mois pour trouver mes marques et... voir si je peux négocier un autre contrat?





lundi 11 juillet 2016

De ma galère d'être mère en Nouvelle Zélande... Regard en arrière



Bon, je ne suis pas faite pour être mère au foyer, hein, ça commence à être bien clair. Même les jours où mes enfants sont à la crèche et où je pourrais me détendre, je désespère de ma situation.


Tout d'abord, je n'ai pas dormi depuis 4 ans, pas plus de quelques heures d'affilée en tous cas, donc mon cerveau ne fonctionne qu'au ralenti. Ce qui fait que ça m'a pris tout ce temps pour réaliser que je n'aimais pas cette situation.

Les femmes  d'ici sont habituées à arrêter de travailler quand elles ont un enfant. Elles s'en occupent en général jusqu'à ses cinq ans, âge auquel il entre à l'école. Elles mettent leur vie professionnelle et leur salaire entre parenthèses pendant plusieurs années.

Mais moi je ne m'y fais pas du tout du tout du tout. Ma plus jeune n'a même pas deux ans alors en théorie j'ai encore 3 ans à faire comme ça? Non, j'exagère, à partir de trois ans les enfants peuvent avoir une place au kindergarden qui a l'avantage d'être gratuit. Ben voilà! Problème résolu alors? plus qu'un an à attendre.

Mais le kinddie comme on l'appelle affectueusement ici a quand même de sérieux désavantages. D'abord, on n'obtient pas toujours une place dès trois ans (I, notre aînée, avait presque 4 ans quand elle a pu y entrer). Et puis selon les endroits, il y a une restriction quant au nombre de jours et d'heures où notre enfant peut y aller. Certains kinddies ne proposent que des demies journées (8:30- 11:30, ou 11:30-14:30, soupir) et seulement quelques jours par semaine. Re-soupir.

Ils ferment à 14:30. Soupir final.

Avant... avant en France, j'avais un travail que j'aimais, et qui ne me cantonnait pas au monde des enfants.
Avant en France ma fille allait à la crèche 4 jours par semaine, et je pouvais la récupérer sans stress après mon travail.
Avant en France je la gardais le mercredi et cela suffisait amplement (quand je vous dis que je n'ai pas trop la fibre dite maternelle, il faut me croire).

Avant en France je ne voulais pas d'un 80% parce que je sentais bien que j'allais me faire avoir.  En tant que prof, on peut avoir un bon emploi du temps en étant à temps plein et un mauvais en étant à temps partiel, donc je préférais faire toutes mes heures et avoir mon salaire complet.

Non, je n'ai pas envie de rentrer en France. J'aime Auckland et la NZ. J'aime les gens que j'ai rencontrés ici. J'aime le climat (23 degrés en plein hiver sur ma terrasse ce midi) et la beauté des paysages, la mer, les gens, etc..

Mais je n'aime pas être mère au foyer. Il faut que je fasse quelque chose pour changer cela.

La semaine dernière on m'a proposé un travail à plein temps qui ne payait même pas la crèche des filles. Soupir. Et qui n'était même pas intéressant. Soupir soupir soupir.


mardi 28 juin 2016

Le réveil de la féministe


La Nouvelle Zélande est globalement un pays où on se sent plutôt bien en tant que femme: pas trop de harcèlement de rue ou de regard des hommes sur le corps des femmes comme j'ai pu le sentir dans d'autres lieux où j'ai vécu (France, Royaume-Uni, Dubai). On peut porter ce que l'on veut, tout le monde s'en fiche, et on voit de tous les gabaris et tout le monde s'en fiche aussi. Et puis, c'est le premier pays où les femmes ont obtenu le droit de vote. 

De quoi puis-je bien me plaindre alors, hein? Deux choses: la place des mères. Et la prévalence des stéréotypes de genre. Les deux étant évidemment liés.

Vous n'avez quand même pas cru que j'allais me plaire dans mon nouveau rôle de femme au foyer et me taire? Que j'allais faire les courses, le repas et le ménage, m'occuper des enfants et attendre que chéri rentre du travail pour servir le dîner, et faire la vaisselle en plus? Ah ah ah...

Bon, j'ai adopté cette façon de vivre sans trop me poser de questions au début, car il était difficile de faire autrement. Et je me suis lancée dans la création de mon entreprise (mais évidemment, mon temps n'est pas élastique et je ne peux proposer que quelques cours les jours où mes enfants sont à la crèche. Cours qui payent à peine la crèche).  Et j'ai aussi exploré des voies artistiques (théâtre, chant, photographie, peinture, écriture) que j'avais délaissées pendant des années, ce qui est positif pour mon épanouissement.

Mais j'ai quand même cette impression de vivre une vie de mère. Ici les papas travaillent et les mamans s'occupent souvent à plein temps des enfants jusqu'à leurs cinq ans. J'ai croisé quelques familles au schéma différent mais elles restent des exceptions. Et je n'en peux plus d'être cantonnée à ce rôle de mère, je vous jure! J'ai l'impression d'être dans la série Mad Men quelquefois. J'en ai marre de voir toutes les mères autour de moi faire la même chose parce que ce sont des femmes et que les femmes s'occupent des enfants et bla bla bla.

A part râler (ça, c'est fait et refait!), que faire concrètement?

Qu'est-ce que je veux? Me demande t-on.

Une société EGALITAIRE, où la répartition des tâches et du travail n'est pas fondée sur le fait d'être un homme ou une femme. Je veux que les hommes ET les femmes s'occupent des enfants à parts égales. Temps égal au foyer. 

Ok, on donne naissance (et c'est pas une partie de pêche à la ligne, je sais de quoi je parle). Et on allaite (si on veut, si on peut, oui oui oui pas de problème). Mais après, hein? Pourquoi est-ce qu'en Nouvelle Zélande ce sont les femmes qui majoritairement s'occupent des enfants pendant 5 ans? Les papas pourraient très bien le faire aussi. Au lieu que Madame passe toute la semaine avec les enfants et Monsieur au bureau, on pourrait très bien imaginer un schéma où chacun travaillerait à mi-temps et s'occuperait des enfants à mi-temps. Au lieu que Madame ne soit pas payée et que Monsieur gagne tout l'argent on pourrait peut-être partager le gâteau, non? Ce serait une volonté politique d'égalité des sexes et de combat des stéréotypes de genre. 

Nous pourrions aussi mettre les enfants en garde toute la semaine et bosser tous les deux, me direz-vous. Possible, mais les crèches coûtent tellement cher que mon salaire ne servirait qu'à payer les frais de garde. Et j'aime l'idée de passer du temps avec ses enfants, mais pas tout le temps et pas que les mères. Le "care" ne devrait pas avoir de sexe. C'est ça qui m'énerve le plus je crois, cette reproduction d'un modèle de division des tâches, et je veux lutter contre ce modèle. Cette lutte passe par une plus grande prise en charge du "care" par les hommes. Si les hommes continuent à ne pas s'occuper des enfants et de la maison autant que les femmes, comment peut-on arriver à l'égalite?

Moi je vois une volonté politique dans la forme actuelle. Non seulement les mères au foyer ne sont pas considérées comme demandeuses d'emploi et  ne viennent pas augmenter les chiffres du chomage, mais en plus les hommes ont libre accès au travail. Moins de compétition, les femmes étant en train de changer des couches et de chanter "Twinkle twinkle little star" en faisant les gestes de la chanson dans une salle remplie de femmes à la bibliothèque du quartier. Après quelques années à chanter ça, on se demande comment on peut d'ailleurs retrouver assez de neurones pour écrire un CV et aller à un entretien d'embauche, mais c'est une autre question...

Frein numéro 1 à ma requête de temps partagé: il y a très peu d'emplois à mi-temps pour les hommes. Premier bâton dans les roues.  Et bien, il faudrait que l'on puisse choisir de travailler moins. Pour les femmes c'est plus facile de trouver un emploi à temps partiel. Il faut que les employeurs jouent le jeu. S'il y avait autant d'employeuses que d'employeurs, on n'en serait peut-être pas là. Et si les hommes avaient envie de passer un peu plus de temps à s'occuper de leurs enfants aussi, hein? Ils arriveraient bien à se faire entendre.

Deuxième: l'argent. Les hommes gagnent plus que les femmes donc si dans un couple chacun travaille à mi-temps, la famille gagnera moins d'argent que si c'est l'homme qui travaille à temps plein et la femme qui garde les enfants. Ok, et on va dire encore longtemps que les femmes gagnent moins ou on va faire quelque chose de concrêt? Maintenant serait le bon moment, depuis le temps qu'on en parle.
Ah mais les femmes ne choisissent pas les mêmes emplois, et on sait bien que professeurE gagne moins que ingénieur par exemple. Deux solutions à employer en même temps: d'abord au niveau de l'éducation et du choix des métiers: stop aux stéréotypes de genre. A l'école, en famille, dans la rue, dans les supermarchés, la pub, pour les jouets de Noel... On voit bien qu'il faut tout passer au peigne fin et ne RIEN laisser passer. RIEN.  Deuxièmement, pourquoi est-ce que un prof serait moins payé qu'un ingénieur? A diplome égal, salaire égal. Comme dans l'éducation nationale, il devrait y avoir une échelle des salaires selon le diplome et le grade. Quelque chose comme celà nous faciliterait la tâche. 

Cause toujours... Voici la réponse type des gens à qui j'ai pû parler. Alors j'ai décidé que c'est ce que j'allais faire: parler. Ecrire, prendre des photos, relever tout ce qui me semble approprié. L'ouvrir avec un grand O pour faire entendre ma voix. 

La goutte d'eau qui a fait déborder le vase a été l'organisation d'une "soirée mecs" (Blokes' night) dans une école secondaire en bas de ma rue (voir le détail en anglais en bas de ce poste).  Mon sang féministe n'a fait qu'un tour quand j'ai vu les affiches de cette soirée dont le but était de récolter des fonds pour financer les tenues de sport des collégiens et collégiennes (ouf!). Les hommes (pères, grands-pères, anciens élèves...) étant invités à une soirée 100% mecs où ils pourraient boire de la bière, jouer aux flêchettes, au billard, au ping-pong, faire du networking  et participer à un concours de boissons... Soirée interdite aux femmes ;-(
J'ai contacté les organisateurs (hommes et femmes) qui ont gentiment répondu à mes questions sans voir quoi que ce soit de sexiste à leur petite soirée. Ils ne connaissaient pas le terme "stéréotype de genre" et m'ont demandé ce que j'entendais par là. Ils ne voyaient pas du tout en quoi j'étais choquée. 
 Ce qui m'a encore plus choquée.

 Du coup ça fait une semaine que je n'ai pas fait la vaisselle après le dîner, en signe de protestation. 

Une petite lutte pour l'égalité...

Ci-dessous le détail de la soirée mecs:

BLOKES' NIGHT:
On behalf of the Belmont Intermediate PTA we invite all Dads, Grandads, Rellies and Old Boys (& Dads with Kids Starting 2017) to the first Annual BIS Blokes Night.
This event is an opportunity to come and meet other Blokes from the community with a connection to Belmont Intermediate. This will be a fun night with Craft Beer, Lamb on the Spit and many activities including Pool, Darts, and a wine tasting competition.
Plus put down your home brew now and bring it along for the tasting challange for a chance to win the first annual Brewers Champ Cup!
Get in Early as there are limited tickets! We promise a night to remember and a great opportunity to network with your community and help raise money towards School Sports Uniforms .
Ticket price includes - One beer on arrival plus food
Cash Bar available thereafter with Craft Beer and Wine. Bring gold coins for other activities.
FAQs
Are there ID requirements or an age limit to enter the event?
Yes, no one under the age of 18 will be admitted.  Anyone that appears to be under 25 years may be required to show identification prior to entering.  Suitable identification includes a current NZ drivers licence, passport or Hospitality NZ 18+ card.  Under the Sale & Supply of Alcohol Act the minimum legal age for the purchase of alcohol in New Zealand is 18 years.
What can/can't I bring to the event?
Bring gold coins for the activities.
Cash for the bar, EFTPOS will be avialable but cash prefered.
If you wish to enter in the Home Brew Competition then bring along approximately 1L of it for the tasting event. Note: home brew will  only be consumed at the event by the judges of the Home Brew Competition. 
Is my registration/ticket transferrable?
No
What is the refund policy?
No refunds
The name on the registration/ticket doesn't match the attendee. Is that okay?
Names will be checked on arrival.
Is Food available?
Yes there will be lamb on the spit with bread rolls and salad served ~7pm and Hot Chips for later in the night.  Snacks, such as potato chips and peanuts, will be available for purchase.
What beer will be available?
Good quality Craft beer and a low alcohol option!
Can I bring my Wife or kids?
No :)
Where are the proceeds going?
Boys and Girls Basketball uniforms that will be reused each year
What activities will be available?
Pool, Darts, Wine Tasting Comp, Horse Shoe Toss, Ping Pong and lots more, plus good old networking.

When

lundi 2 mai 2016

Femme expatriée, femme au foyer?

On trouve de tout sur Facebook, et un de mes contacts a posté cet article du Point que je trouve assez intéressant:

Femme d'expat ou femme expat?

Et puis j'ai découvert ceci:

Moi fabuleuse expatriée

Je vous laisse lire tout cela tranquillement et je réponds moi-même aux trois questions:

1. Vous sentez-vous femme d’expatrié ou femme expatriée ?

 

Mmm... Déjà je me sens femme, ou plutôt mère, beaucoup plus que si j'étais restée en France. J'ai suivi mon mari ici (pas contre mon gré, je l'ai plutôt poussé à partir!) et j'ai mis ma fabuleuse carrière de professeure d'anglais au sein de l'Education Nationale entre parenthèses. 

Ici, c'est moi qui passe le plus de temps avec les enfants. Je suis devenue mère au foyer, ce que je n'aurais jamais imaginé faire. J'étais très très loin de cette vie là en France.

Ma vie se vit au rythme des enfants, certes, mais j'ai aussi mes activités, mes amis, et mon entreprise qui se développe.  Ceci me permet d'avoir une identité propre, sans me sentir définie par mon mari. Oui, c'est son travail qui nous a permis de nous installer ici, c'est son salaire qui nous fait vivre, mais mon rôle est tout aussi important que le sien. 

2. L’expatriation vous a-t-elle obligée à vous réinventer ?

 

Oui! Si je n'avais pas d'enfants, ou bien si le système de garde était aussi facile qu'en France, j'aurais sans doute effectué les démarches nécessaires pour devenir enseignante ici et je travaillerais probablement maintenant comme professeur de français dans un collège/lycée.

Mais on n'est pas en France. L'école commence à 5 ans et les crèches sont très chères et/ou ferment tôt. Avec deux enfants en bas âge,  mon salaire de professeure couvrirait juste la crèche et les transports, alors le calcul était vite fait. 

J'ai donc dû totalement me réinventer et créer une activité me permettant de travailler à mon rythme. 

L'expatriation m'a poussée à être créative et innovante, à sortir des sentiers battus et à me découvrir aussi.


3. L’expatriation a-t-elle changé votre vision de votre place au sein du foyer ?

 

Oui, puisque j'évolue dans une société différente. Ici, le temps passé avec les jeunes enfants est précieux, et lorsque je leur parle du système français,  les gens sont étonnés que l'on reprenne le travail si tôt et que l'école commence à 3 ans. 

Changer de pays et de culture m'a fait prendre conscience qu'il y avait d'autres possibilités de vie familiale, et que cela ne rimait pas toujours avec un retour en arrière pour la femme. On peut être maman au foyer ET avoir une activité professionnelle/culturelle enrichissante.










dimanche 1 mai 2016

Babysitting/ garde d'enfants en français!

Et bien voilà, www.dramatongue.com ouvre un nouveau service de babysitting/ garde d'enfants dans la langue de Molière (et de Catherine Deneuve, qui serait une des françaises les plus connues à l'étranger).

Un service que j'aurais moi-même aimé trouver en arrivant ici quand mes enfants ne parlaient pas anglais et que je cherchais quelqu'un pour les garder afin de me rendre à des entretiens professionnels.

 Mais surtout un service qui s'inscrit dans la continuité de mon entreprise de promotion du français.
A travers Bébé French, l'atelier des 0-5 ans, je rencontre beaucoup de parents qui aiment notre langue et souhaitent offrir à leurs enfants un bain (ou même juste une douchette) linguistique. J'ai commencé à assurer moi-même quelques heures hebdomadaires de garde d'enfants auprès d'une famille que je connaissais, mais mon temps libre étant limité, le temps est venu de recruter quelques personnes dynamiques et motivées pour me seconder.

Dramatongue est donc en pleine expansion! Quel plaisir d'enfiler une nouvelle casquette. Me voici à présent directrice en chef des ressources humaines.

N'oubliez pas de nous suivre sur Facebook  ici (J'aime j'aime j'aime!)





dimanche 24 avril 2016

La jaune canne à pêche

Ma fille I faisait une partie de pêche à la ligne avec A, un petit copain français vivant en Nouvelle Zélande depuis à peine un an et venant juste de commencer l'école. Assise sur la moquette de la chambre de  A, je m'émerveillais devant des jouets m'étant jusque là inconnus, toute habituée que j'étais aux chambres roses bonbon remplies de robes de princesses, de maisons de poupées, de dinettes et de baguettes magiques - mes principales amies n'ayant que des filles. 

Devant moi se trouvait une grue géante, affublée d'un mécanisme lui permettant de soulever et déplacer des cubes de constructions. A, très fier, avait interrompu sa partie de pêche pour me montrer comment activer l'engin, marchant au passage sur le circuit de train qu'il venait d'assembler sur toute la surface du sol. La démonstration terminée, il me mit ensuite dans les mains un énorme camion de pompiers avec une échelle atteignant presque le plafond et une lance que l'on pouvait dérouler et qui aurait pu éteindre un incendie naissant de l'autre côté de la rue s'il l'avait fallu. Si si.

Mes yeux brillants l'encouragèrent à me montrer comment actionner la sirène qui était accompagnée d'un girophare bicolore. Je me demandais pourquoi personne ne nous avait offert de tels jouets auparavant. Pourquoi l'idée d'un tel cadeau à ma fille ne m'avait jamais effleuré l'esprit, et pourquoi on avait cinq baigneurs (oui, cinq) et pas une seule grue à la maison. A avait-il un baigneur d'ailleurs? Je regardais un instant autour de moi et ne vis aucune forme ne s'apparentant à une poupée. Il y avait des petites voitures, des jeux de cartes, beaucoup de personnages type super-héros, un pistolet à eau... Le contraste était saisissant. Je restais un instant assise là, à me poser quelques questions sur comment moi, féministe, moi bien consciente du sexisme des rayons jouets "pour filles" et "pour garçons" des supermarchés, moi qui pensais faire attention à promouvoir tous les types de jouets, j'en étais arrivée à ne pas avoir de grue, de train ou de camion de pompier chez moi. Comment ma fille avait cinq baigneurs à disposition, une énorme maison de poupée, une collection de paillettes, mais pas un seul super-héros ou super-héroine?

A avait repris sa place près des poissons aimantés et je l'entendis soudain me demander de lui passer la canne à pêche qui se trouvait à mes côtés. La jaune canne à pêche, me précisa t-il. 

Je sortis illico de ma rêverie, et les -nombreuses- voix des gens m'ayant dit d'être vigilante me revinrent à l'esprit:
"Attention, attention, ça commence de façon anodine, et puis en peu de temps ils se mettent à ne parler qu'en anglais, et puis ils refusent de parler français, et puis il se savent même plus le parler"...
"Attention, ne leur parlez jamais en anglais, ne faites pas la même erreur que moi"...
"Chez nous, mon mari a décrété l'interdiction de parler anglais. Si les enfants parlent anglais, on ne leur répond pas"...
"S'ils commencent à perdre leur français, ils n'auront plus confiance, et au bout de quelque temps ils ne pourront même plus communiquer avec leurs grands-parents français"...
"La canne à pêche jaune, A, la canne à pêche jaune", je répétai, tout en lui passant l'objet. J'allais devoir redoubler de vigilance. Si à peine quelques semaines d'école en anglais avaient cet effet sur A, qu'en serait-il dans 5 ans?

Et soudain je me souvins que I avait quelques petites voitures, des ballons de foot, et une perceuse, offerte par son cousin comme cadeau de départ lorsque nous avions quitté la France. Ah, voilà qui rétablissait un peu l'équilibre et me redonnait espoir. Une perceuse aux embouts interchangeables. Une perceuse rouge.




mardi 2 février 2016

Vacances

En fait, c'est la fin des vacances d'été ici. Ah oui, ça fait tout drôle pour ceux qui connaissent en ce moment des températures basses en Europe (non pas que je suive la météo européenne de près, mais bon, j'imagine un début Février type), mais ici Janvier et Février sont des mois très chauds. On a environ 30 degrés depuis trois semaines et j'adore. J'aime le chaud, j'aime vivre en tongs et en robe de plage, j'adooore ouvrir les vitres dans la voiture et sentir le courant d'air chaud s'engouffrer par la fenêtre, je mets rarement la clim, je préfère suer à grosses gouttes et dire "il fait chaud" en pensant à l'hiver en France. J'adore sortir les poubelles (mais si mais si) et avoir encore chaud à 22h, bref, vous l'aurez compris: c'est ma saison préférée!

Alors quoi de neuf ici?

Bon, déjà niveau drapeau, le choix s'est réduit à ça:

Image

Et on voit déjà flotter le "nouveau" chez les gens qui vont voter pour. C'est super car ça permet de s'y habituer et de se rendre compte qu'il est beau. Je suis conquise.

En ce qui concerne Dramatongue, je reprends les cours dans une dizaine de jours. Je suis très contente car ça marche bien et j'ai tissé des liens avec de nombreuses personnes d'ici. Le quartier où nous vivons est propice au lien social car on est sur une péninsule dont le style de vie s'apparente à une petite ville insulaire. On croise toujours des gens que l'on connait, on s'appelle par notre prénom (courant partout en Nouvelle Zélande où on appelle même son médecin par son prénom).

Et puis, pour terminer car il se fait tard, notre voisine d'en face est extra et nous apporte plein de choses de son jardin (tomates, courgettes, herbes aromatiques, oeufs...). Tant et si bien que je me croirais un peu dans "Une année en provence" quand Peter Mayle découvre un voisinage qui cultive ses légumes avec amour. Et ça, je ne pensais pas vraiment le trouver en Nouvelle Zélande, et encore moins à Auckland.

Allez, je retourne à ma chaleur!