Auckland

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lundi 11 juillet 2016

De ma galère d'être mère en Nouvelle Zélande... Regard en arrière



Bon, je ne suis pas faite pour être mère au foyer, hein, ça commence à être bien clair. Même les jours où mes enfants sont à la crèche et où je pourrais me détendre, je désespère de ma situation.


Tout d'abord, je n'ai pas dormi depuis 4 ans, pas plus de quelques heures d'affilée en tous cas, donc mon cerveau ne fonctionne qu'au ralenti. Ce qui fait que ça m'a pris tout ce temps pour réaliser que je n'aimais pas cette situation.

Les femmes  d'ici sont habituées à arrêter de travailler quand elles ont un enfant. Elles s'en occupent en général jusqu'à ses cinq ans, âge auquel il entre à l'école. Elles mettent leur vie professionnelle et leur salaire entre parenthèses pendant plusieurs années.

Mais moi je ne m'y fais pas du tout du tout du tout. Ma plus jeune n'a même pas deux ans alors en théorie j'ai encore 3 ans à faire comme ça? Non, j'exagère, à partir de trois ans les enfants peuvent avoir une place au kindergarden qui a l'avantage d'être gratuit. Ben voilà! Problème résolu alors? plus qu'un an à attendre.

Mais le kinddie comme on l'appelle affectueusement ici a quand même de sérieux désavantages. D'abord, on n'obtient pas toujours une place dès trois ans (I, notre aînée, avait presque 4 ans quand elle a pu y entrer). Et puis selon les endroits, il y a une restriction quant au nombre de jours et d'heures où notre enfant peut y aller. Certains kinddies ne proposent que des demies journées (8:30- 11:30, ou 11:30-14:30, soupir) et seulement quelques jours par semaine. Re-soupir.

Ils ferment à 14:30. Soupir final.

Avant... avant en France, j'avais un travail que j'aimais, et qui ne me cantonnait pas au monde des enfants.
Avant en France ma fille allait à la crèche 4 jours par semaine, et je pouvais la récupérer sans stress après mon travail.
Avant en France je la gardais le mercredi et cela suffisait amplement (quand je vous dis que je n'ai pas trop la fibre dite maternelle, il faut me croire).

Avant en France je ne voulais pas d'un 80% parce que je sentais bien que j'allais me faire avoir.  En tant que prof, on peut avoir un bon emploi du temps en étant à temps plein et un mauvais en étant à temps partiel, donc je préférais faire toutes mes heures et avoir mon salaire complet.

Non, je n'ai pas envie de rentrer en France. J'aime Auckland et la NZ. J'aime les gens que j'ai rencontrés ici. J'aime le climat (23 degrés en plein hiver sur ma terrasse ce midi) et la beauté des paysages, la mer, les gens, etc..

Mais je n'aime pas être mère au foyer. Il faut que je fasse quelque chose pour changer cela.

La semaine dernière on m'a proposé un travail à plein temps qui ne payait même pas la crèche des filles. Soupir. Et qui n'était même pas intéressant. Soupir soupir soupir.