Auckland

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lundi 3 août 2015

Une envie de baguette


Alors, ça m'a prise comme ça. Je venais d'emmener les filles à la crèche, elles n'avaient pas pleuré et tout s'était bien passé. Je m'assois au volant, j'allume le contact. Je me dis que maintenant je vais enfin pouvoir prendre mon petit-déjeuner en paix. Dans le désordre laissé par ces petites chéries certes, mais tranquille, sans être interrompue toutes les cinq secondes. Je commence à reculer dans la cour de la crèche. Mon ainée me fait au revoir avec sa main par la fenêtre. Elle sourit. Et là je me dis: et si j'allais chercher une baguette à la boulangerie française?

Le pain de mie tranché commence à me lasser.  Certaines de mes amies font elles-mêmes leur pain mais je n'ai pas encore réuni tous les ingrédients et trouvé le temps de m'y mettre.
Ce matin, j'ai juste envie de tartines avec du beurre et de la confiture, un café et voilà.

Quelques minutes plus tard je me gare à côté de ladite boulangerie qui fait également office de café (les cafés ici s'apparentent plus à nos salons de thé d'ailleurs, même si on y vient principalement pour boire du café. Il n'y a pas d'alcool mais des boissons chaudes, des gâteaux, des quiches, des sandwiches, ce qui est idéal pour la pause du matin ou du midi. Ils ferment généralement assez tôt vers 15h).  En terrasse un groupe de mamans discutent pendant que leurs petits jouent à vider par terre le contenu du sac de l'une d'entre elles. Mes mains écartent le rideau de perles multicolores qui chantent sur mon passage, et me voici devant mes baguettes! Petit plaisir que de demander en français "Bonjour, je voudrais deux baguettes et deux pains au chocolat s'il vous plait". Petit pincement au coeur au moment de payer les 15 dollars (9 euros) de l'addition.
Mais ressortir avec sa baguette sous le bras, saluer un travailleur maori souriant et détendu, longer les plages bordées de pohutukawas pour rentrer à la maison et savourer son trésor sur le balcon en écoutant un tui et des loriquets profiter de cette belle matinée d'hiver où il fait 20 degrés...
On est bien ici.


2 commentaires:

  1. Cet article m'a fait rever ! Merci !

    Une femme de boulanger qui reve de s'expatrier .

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    1. Merci à vous, ça me fait plaisir!
      Et j'espère que vous poursuivrez votre rêve...

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